Pour un Pacte d’entente municipale à Grenoble
La situation financière de la ville se dégrade. La majorité municipale décide d’un « plan de sauvegarde des services publics » qui, sur plusieurs mesures, touche les quartiers populaires et les habitants les plus fragiles. Les réactions outrées fusent de part et d’autre… la situation se détériore au détriment de certains grenoblois.
C’est pourquoi GO Citoyenneté propose de faire un pas de côté.
Nous pensons que d’autres pistes sont possibles à partir d’un dialogue qui doit reposer sur les propositions alternatives de chaque groupe politiques, sur les choix concertés des citoyens et sur la base de propositions partagées. Ce « Pacte d’entente municipale » porterait seulement sur 6 mois et ne concernerait QUE les mesures qui impactent les quartiers populaires et les grenoblois les plus fragiles.
Voici le texte présenté par Paul Bron, élu municipal, à la presse :
« La situation financière est grave à Grenoble et la Mairie a décidé d’un « plan de sauvegarde des services publics » qui, au delà de certaines mesures de bon sens, va accroitre la précarité et les inégalités sociales.
La nouvelle majorité a été élue démocratiquement sur un programme qu’il faut respecter. Mais la situation économique de la ville s’est aggravée récemment du fait d’une baisse des dotations de l’État qui n’a pas été suffisamment anticipée. Chaque groupe politique porte une appréciation différente sur cette situation : entre « incompétence » pour les uns et « baisse inouïe » pour les autres, le dialogue est rompu. En fait il n’y a aucun dialogue depuis 2 ans si ce n’est dialogue de sourds et postures idéologiques.
Nous n’acceptons pas ce décrochage des services publics municipaux, car le service public local constitue le dernier amortisseur social pour les publics le plus fragiles.
Ce sont les grenoblois, ainsi que les agents municipaux qui vont subir ces réformes. Ils ne partagent pas, n’apprécient pas, voir même ne comprennent pas ces arguments politiques qui amènent en réalité à des décisions non concertées.
Nous ne pouvons pas nous satisfaire des mesures qui touchent les grenoblois les plus démunis et les quartiers populaires. Et lorsque la situation est figée et grave, il faut savoir mettre ses différences dans sa poche et travailler ensemble pour la commune. Nous pensons que d’autres pistes sont possibles à partir d’un dialogue qui doit reposer sur les propositions alternatives de chaque groupe politiques, sur les choix concertés des citoyens et sur la base de propositions partagées.
Nous proposons que les principales forces politiques et citoyennes locales se réunissent, travaillent ensemble autour d’un Pacte d’entente municipale sur 6 mois, jusqu’à la fin de l’année et qui porte UNIQUEMENT sur les mesures anti sociales du Plan de sauvegarde.
Avec un processus de concertation partagé qui repose sur :
- Le gel des mesures les plus anti sociales: Fermeture des bibliothèques et MDH, Dégradation du service de la santé scolaire, remise en cause de certaines politiques sociales du CCAS, suppression des agents municipaux à la sortie des écoles, Hausse de certains tarifs.
- Invitation dans la semaine, par le Maire des Présidents des groupes politiques de la ville afin de déterminer le périmètre des mesures concernées, d’élaborer un processus de concertation. Celui-ci devra intégrer des associations d’habitants : UQ, CCI …
- Propositions de débat à partir de ce projet en Conseil Municipal le 20 Juin et le 11 Juillet
- Mise en œuvre d’un processus de travail de Juillet à Octobre sur la base de techniques de concertation à mettre au point (Conférence de consensus ou autre) et consultation des principaux partenaires locaux : syndicats, fédérations, associations…
- Élaboration d’un complément au « plan de sauvegarde » qui préserve en priorité, les quartiers populaires et les populations les plus fragiles.
- Débat en conseil municipal en Novembre 2016 afin que les mesures annoncées puissent être prise en compte dans le budget 2017…et si besoin votation citoyenne »
… Et l’article du Dauphiné Libéré paru le dimanche 12 Juin 2016
La votation citoyenne au bord du quai
Rencontre « Capacitation Citoyenne » le 27 novembre 2015
GO aux assises de la Citoyenneté
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Il est difficilement compréhensible que, face à l’ampleur et à l’impact des mesures prises, il n’y ait pas de dialogue au niveau politique.
Certes les groupes politiques de l’opposition ont leur propre logique, souvent dans la réactivité.
C’est au Maire de la ville d’être au dessus de la mêlée et d’engager une proposition de travail ouvert.
C’est son rôle d’être le maire de tous les grenoblois, et pas seulement un chef de majorité. D’autant plus que la situation actuelle ne correspond absolument pas à celle présentée aux électeurs pendant la campagne.
Même sans gage de réussite, la démarche est nécessaire et cohérente avec l’esprit de la co construction.
Tout le monde y gagnera et je l’espère les grenoblois les plus fragiles.
Paul Bron
J’apprécie la teneur du propos et les propositions de concertation sur les seuls cinq thématiques si l’on raisonne à budget contant alloué à ces cinq thématiques. on entre ainsi dans une logique de ré-allocation.
exemples : est-ce qu’il faut fermer les bibliothèques les moins utilisées ou le contraire ? Est-ce qu’il faut globalement réduire « le train de vie » des bibliothèques et paradoxalement les ouvrir aux heures accessibles pour ceux qui travaillent soit le soir et le weekend etc….Réduire l’accès au livre est culturellement dangereux. faut ‘il passer de la bibliothèque fixe à la bibliothèque itinérante (les ppulations précarises ne se déplacent pas) ? faut’il mettre l’accent sur la culture numérique non institutionnelle pour toucher les jeunes ?…..
Sinon il faut engager la concertation sur l’ensemble du plan, pour réaliser les économies nécessaires dans notre société précarisée avec analyse des risques globaux (menaces et opportunités).
Très beau sur le papier- Titre. Mais comment imaginer que « chaque groupe politique » dont tous ceux qui ne sont pas ds la majorité actuelle et qui ne cessent de critiquer- et parfois de la pire façon (chahut,sorties, propos inqualifiables) puissent dialoguer de manière constructive?
Le jugement de départ est déjà une indication de prise de parti oppositionnel.
Ou bien je me trompe…