Premier bilan de la semaine des quatre jours et demi


Paul Bron : « Ces nouveaux rythmes induisent un tel changement entre les enseignants et le périscolaire que cela demande forcément du temps »

Premier bilan de la semaine des quatre jours et demi
Paul Bron, le “papa” des nouveaux rythmes scolaires à Grenoble, est plutôt confiant. L’adjoint en charge de l’éducation se rend tous les jours dans l’une des soixante écoles de la Ville pour veiller à ce que tout se passe bien.Entendil les critiques qui émanant de parents sceptiques ?
« Évidemment que je les entends, et tous les parents ne sont pas dans la critique, heureusement !, nuance til.
La nouvelle organisation est sur les rails. Les premiers jours ont effectivement été un peu difficiles car il nous manquait l’encadrement nécessaire.
Aujourd’hui, nous avons recruté 167 animateurs supplémentaires, tous ont soit un diplôme, soit une expérience auprès des enfants.
Nous pouvons dire que nous avons l’encadrement qu’il nous faut. Nous avons avant toute chose sécurisé la sortie des écoles.
On passe à l’étape suivante.
« Cette nouvelle organisation a attiré un plus grand nombre de parents vers le périscolaire, cela veut dire que cela correspond à une attente. Ils profitent d’une offre gratuite de garde.Nous avons 37 référents bien formés et nous avons recruté 18 Atsem cette rentrée. Nous avons proposé aux 60 directeurs de travailler une heure à 1 h 30 de plus afin d’établir le lien entre le temps scolaire et le temps périscolaire, 56 d’entre eux ont accepté.
«Maintenant, il faut évidemment que l’enfant s’y retrouve et je ne pense pas qu’il soit bon qu’un petit de maternelle reste 9 heures à l’école. Il faut que les parents prennent leur responsabilité.
Je travaille avec les directeurs de maternelle pour faire passer lemessage.
C’est bien à la famille de décider d’un autre mode de garde qui puisse convenir au petit.« Pour les plus grands et pour ceux qui n’ont pas d’autre choix que de rester à l’école, je vais améliorer la
qualité de la récréative. J’aimerais que l’on installe des temps calmes de pause, de lecture.

« À partir du 30 septembre, vont démarrer les ateliers en lien avec les associations, cela va donc diminuer le nombre d’élèves en récréative. « Il y aura toujours des ajustements à faire. Ces nouveaux rythmes induisent un tel changement qu’il faudra
plusieurs mois pour que le lien s’établisse entre l’enseignement et le périscolaire.
Jusqu’à présent, celuici était considéré comme de la simple garderie. »
L’adjoint expérimente une activité philo pour enfant en collaboration avec le laboratoire de l’Université Stendhal (Lidilem) qui forme les enseignants volontaires.
« Oui , c ’es t impor tant d’amener l’enfant à se former un esprit critique. Dès 5 ans, l’enfant se pose des tas de questions sur l’existence.»

Propos recueillis
par S. Bernarbia.

Lire l’article complet du DL publié le 26 septembre 2013