CM du 21 octobre 2013 : Rapport d’activités du CCAS

CM du 21 octobre 2013 : Rapport d’activités du CCAS

 


Intervention de Paul Bron

Les DONNEES DE L’OBSERVATION SOCIALE de ce rapport d’activités du CCAS font apparaître et confirment certaines tendances nécessaires pour comprendre notre ville.Grenoble est une ville jeune : 46 % des habitants ont entre 0 et 30 ans et je le constate aussi chaque début d’années, par l’évolution des effectifs scolaires dans les écoles. Les naissances sont en forte évolution dans les secteurs 2 et 5.
35% des habitants ont entre 30 et 60 ans et 19% de plus de 60 ans

C’est une ville avec de fortes disparités entre les quartiers : Les secteurs du nord de la ville se distinguent par une forte proportion de jeunes adultes, de ménages vivant seuls et de cadres. Les secteurs Sud de la ville c’est à dire au sud des grands boulevards, par une surreprésentation des personnes âgées, des familles avec enfants, et des ouvriers.
Le revenu annuel moyen des grenoblois se situe autour de 30 000€, s’il est moins élevé que celui des habitants de la Métro et même de l’Isère, il varie à Grenoble même de 45% entre les différents quartiers de la ville.

C’est une ville qui reste socialement fragile. Malgré un fort développement économique entraîné par la dynamique du lien Recherche- Université – Industrie : 22% des familles grenobloises vivent en dessous du seuil de pauvreté, c’est à dire à 982€ par mois pour une personne seule.
Et d’autres signes de fragilité apparaissent, à l’image de la plupart des grandes villes : dossiers de surendettement, renoncements aux soins ou encore non recours parfois aux droits sociaux.
Ces difficultés actuelles touchent particulièrement les femmes, les jeunes, mais également les personnes âgées.

Ces constats qui ne sont pas nouveaux, militent encore plus pour une politique municipale qui soutienne et développe son CCAS.
Et c’est bien ce qui s’est passé tout au cours de ce mandat comme il a été rappelé précédemment.
Avec un soutien renforcé de la ville à hauteur de 700 000e chaque année, le CCAS a pu en partie rééquilibrer son budget et il poursuit une politique de redistribution et d’innovation sociale.
Notons particulièrement, certaines initiatives : les Paniers solidaires, les Réseaux d’Échanges Réciproques de Savoirs, le pass culture, mais aussi le Développement des séjours de familles à revenu modeste à Massacan, les actions d’écrivain publics ou le fonds de participation des habitants.

Je souhaiterai particulièrement insister sur un point qui n’a pas été suffisamment développé dans ce rapport et qui concerne la cohérence des politiques éducatives de la ville, de la toute petite enfance, en passant par l’enfance et la jeunesse et s’inscrivant dans une éducation tout au long de la vie.
Mais nous pourrions de même je pense, prendre en considération de la mêmes façon, les liens avec la politique culturelle, sportive ou avec l’emploi, la santé, le handicap ou le logement.

Le plan d’action du CCAS et le projet éducatif de la ville ont été sensiblement conçu dans la même période au début du mandat, dans une continuité éducative qui donne du sens à la politique municipale et notamment comme un levier de la lutte contre les inégalités sociales et éducatives.

Quelques exemples : l’amélioration de l’acquisitions des compétences langagières pour tous petits, l’expérimentation intitulé  » continuité éducative » promue par la ville et l’éducation nationale pour améliorer les liens entre les crèches et les écoles maternelles, la classe passerelle qui va redémarrer en Janvier 2014, les ateliers socio linguistiques en direction des familles, les cafés parents du secteur 6, les aides aux vacances, les mutualisations entre certaines MJC et centres sociaux pour créer des maisons des habitants… Mais aussi tous les liens qui ont pu se créer entre nos ainés et les plus jeunes, les rencontres citoyens seniors, les pôles d’animation gérontologique et intergénérationnelle qui garantissent une meilleure inscription des publics âgés dans l’offre publique et associative de proximité.

La politique sociale du CCAS s’inscrit bien dans le prolongement et en cohérence avec les politiques municipales et c’est bien là aussi toute sa valeur ajoutée et son intérêt.

Enfin pour terminer, je soulignerai que nous sommes souvent intervenus sur la question du choix du bon périmètre pour notre CCAS. Nous pensons qu’à l’heure de l’évolution de l’intercommunalité, c’est au niveau de l’agglomération qu’il faut envisager cette question et que l’élaboration d’un nouveau cadre d’actions en lien avec le Conseil général est nécessaire.

CM du 21 octobre 2013 : Rapport d'activités du CCAS
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