CM du 16 dec 2013 : Vote du budget 2014

Intervention de Paul Bron

Budget primitif 2014Ce budget 2014 a bien sur une saveur particulière étant donné sa proximité avec les prochaines échéances électorales. Cependant, sans présager des résultats futurs, notre majorité assume un budget sérieux, sobre et solidaire pour l’année à venir.

Un budget qui se mobilise principalement autour de la solidarité par :
Le maintien des services sociaux à la population avec l’augmentation, à nouveau, de l’aide au CCAS.
La poursuite des politiques de solidarité dans la prévention de la délinquance, le logement, l’amélioration de la qualité de l’offre périscolaire à travers la réforme des rythmes de l’enfant. L’investissement de la ville dans la création d’emplois.
Nous continuerons à ce propos à soutenir l’économie sociale et solidaire en développant une collaboration entre l’innovation technologique et l’innovation sociale.
Nous continuerons à soutenir la pratique sportive en rapprochant notamment encore plus, nos clubs de haut niveau, avec les clubs amateurs.
Nous envisageons de renouveler le projet de la Maison des Associations comme un espace d’échanges et de mise en réseau.

La solidarité du budget c’est aussi le maintien et une meilleure répartition des subventions aux associations notamment dans le secteur socio culturel, les actions jeunesse, la prévention de la délinquance, même si la Ville fait face à des demandes de soutien en forte croissance par le fait du désengagement de certaines collectivités.

Un budget qui maintient encore un fort niveau d’investissement pour nous permettre améliorer encore le paysage de la ville et d’assurer une qualité de service aux Grenoblois par le maintien du service public municipal et de son périmètre d’intervention.
Nous renforçons la rénovation des équipements publics de proximité, écoles, gymnases, terrains de sports..avec le projet d’une utilisation partagée et cohérente de certains équipements tels par exemple que le projet de transformer progressivement les écoles en « Maisons de l’Education » qui accueillent non seulement le temps scolaire mais aussi les centres de loisirs, les associations et les parents dans un lieu bienveillant et dédié à l’enfance, (l’école Beauvert a été conçue sur ce modèle et nous prévoyons ainsi, aussi le projet de la nouvelle école Jean Macé ainsi que plus tard les écoles Cambridge et Flaubert).

– La sobriété du budget, c’est de faire des économies dans le fonctionnement de la ville sans perdre de son efficacité. Des efforts d’économie sont faits sur certaines des activités municipales, les assurances, les contrats de maintenance, de gardiennage.

Enfin le prochain mandat sera aussi celui du passage de l’intercommunalité grenobloise en métropole. Ce budget doit nous assurer de renforcer progressivement le rôle de la Métro autour de ses principales compétences : aménagement du territoire, habitat, environnement, politique de la ville, économie, déplacements … et pourquoi pas, à l’avenir, la politique éducative intercommunale….
Nous ne pourrons pas échapper à des arbitrages visant à recomposer les rapports entre la Métro et les communes de l’agglomération en termes de compétences et de statut du personnel, en terme de ressources, de charges et de lisibilité pour le contribuable.

Nous proposons qu’en début de mandat, la nouvelle majorité élabore un plan de mandat sur un nouveau partage des taches et des ressources, avec l’idée d’avancer vers une « optimisation » de ces ressources financières et humaines, sans perdre en capacité d’investissement et de
Service rendu.

Avec une attention particulière sur les outils municipaux à faire monter au niveau de l’agglomération : je peux en citer quelques ‘uns qui devront faire partie des arbitrages : l’office du tourisme, la régie du téléphérique, la maison de la montagne, Alpexpo, Alpes Congres, le MIN, les SEM gaz et compagnie de chauffage, les Sems d’aménagement et immobilière ( Sages, Innovia, Grenoble Habitat) tout en sachant que la Métro est déjà présente dans Alpexpo et à la Compagnie de Chauffage. Actis quant à lui selon la nouvelle loi sur le logement, deviendra un bailleur intercommunal.

Le mouvement des vases communicants, sur certaines compétences donnant plus de poids à la Métro et moins à la ville centre, peut et doit se faire sans répercussions sur les impôts locaux payés par les citoyens grenoblois, ce que nous appelons le pacte fiscal.

Il pourrait s’appuyer sur le fait qu’actuellement, la Métro restitue la moitié de son budget de fonctionnement aux communes, par le biais de l’allocation de compensation (créée au moment où la taxe professionnelle est passée à l’échelle de l’agglomération au début des années 2000) et de la dotation de solidarité communautaire (créée pour prendre en compte les charges de solidarité sociale, inégalement réparties sur les communes).
Il  » suffirait  » (précautions sur ce terme) donc, de moduler autrement ces deux contributions financières, la Métro en redistribuant moins aux communes, à mesure qu’elles montent en régime et que les communes diminuent leurs engagements.

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