Chantiers des cultures 2 : « l’espace public en questions »: interrogations surprises

Plusieurs professionnels du milieu culturel sont venus participer à ce deuxième chantier : des figures Grenobloises (Pascoli, Veyrunes, Pascale Henri,…) et surtout des représentants et des salariés de structures ou de compagnies grenobloises, et quelques citoyens motivés ( dont des militants de GO). Une centaine de personnes était présente au Conservatoire de Grenoble (CRR) ce mercredi 01 Avril 2015

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Corinne Bernard, adjointe à la culture et Lucille Lheureux, adjointe aux espaces publics et à la nature en ville, ouvrent la séance. Aucun compte-rendu sur la séance précédente ne sera fait mais elles soulignent l’élan et l’envie qu’elles ont ressentis lors du premier chantier, ainsi que la richesse de cette vie culturelle à Grenoble.
Ce qui est mis au travail ce soir c’est La culture dans l’espace public.

Le fil conducteur proposé pour cette rencontre : « rendre la culture plus lisible et faire en sorte qu’elle soit plus partagée », « La ville a besoin de créer des espaces de partage et de convivialité. Nous avons pensé que la culture pouvait nous aider ».

Pour rendre la culture plus lisible, l’idée proposée est d’investir les espaces publics. Pour ce faire, la rencontre commence par une petite intervention de deux géographes universitaires : Myriam Houssay Holzschlech et Anne-Laure Amilhat-Szary. Elles sont venues partager des éléments sur ce que la culture fait à l’espace public et inversement.

Suite à cette introduction, quelques prises de paroles individuelles :
Quelle représentativité des citoyens, et des quartiers populaires dans cette assemblée ? Quel sera le devenir des festivals existants qui ont une action ancrée dans certains quartiers de Grenoble ? Besoin d’inscrire cette réunion dans un cadre de travail plus précis ?
Et enfin le fil d’Ariane : la question des moyens financiers  et l’intérêt d’intégrer ces réflexions locales à une réflexion au niveau de la métropole ?

Puis, organisation en plusieurs groupes qui planchent sur les rapports entre espaces publics et culture. Les rapporteurs sont unanimes sur plusieurs aspects :
– le choix de la méthode proposée et sa temporalité  : il est impossible de travailler sur 60 minutes pour produire ensemble et faire des propositions.
– Il est pourtant pointer plusieurs fois la nécessité de se rencontrer en tant qu’acteurs culturels et peut être d’élargir à d’autres acteurs cette réflexion.
– une volonté de la part des acteurs : « Il nous manque une utopie, une vision, un récit ».

Plusieurs acteurs font remonter qu’on ne « pose » pas la culture dans l’espace public. La création nécessite en amont des lieux pour construire, une production, une performance, un spectacle ou une manifestation culturelle. D’où l’intérêt aussi d’avoir des structures « en dur », pour créer, pour répéter, pour construire.
Si le mot d’ordre des représentants de la municipalité  est de « favoriser une culture de proximité et dans la continuité ». Il faut constater que la proximité nécessite un travail dans la durée. C’est une question de rapport avec les personnes qui utilisent ces espaces publics.
Mais avec quels moyens ?

Enfin, quelques constats et propositions  émis par les participants:
° Une mise en garde : Ne pas omettre l’exigence, la qualité des propositions culturelles qui seront faîtes.
° Que fait-on de la mémoire ? De l’existant ? De ce qui a existé ?  °Peut-être serait-il judicieux de faire le bilan de ce qui fonctionne, ce qui apporte du positif et inversement ce qui ne fonctionne plus ? Quelles sont les données ?
° L’espace public peut-être aujourd’hui un espace immatériel tel qu’internet etc. Comment prendre en compte également ces nouveaux espaces publics ?
° Mixer les usages des lieux culturels
° Faire en sorte que les lieux culturels soient des lieux de vie plutôt que des lieux de savoirs
° Introduire de la culture dans la mobilité (transports en commun)
° Imaginer qu’à certains moments l’espace public puisse devenir un lieu de répétition publique.
° Prendre en compte, faire avec les personnes qui utilisent l’espace public. (C’est pas toujours simple ! Sur certains territoires plus ou moins enclavés, il y a un déficit du public.)
° Importance de prendre en compte le contexte socio-économique et les difficultés juridiques pour intervenir dans la rue aujourd’hui.
° Importance de ne pas opposer les lieux de création : dans les murs et hors les murs
° Quels sont les critères de l’évaluation de la politique publique ?
° L’appui des institutions publiques est utile pour rendre visible, il légitime les pratiques culturelles
° S’assurer de la collaboration des services de la ville, de la qualité de la médiation de ces intentions dans tous ces services, et que cela ne repose pas sur quelques personnes motivées …

A travers cette soirée, les deux élues de la ville parlent-elles du projet social de la ville ou du projet culturel ? S’agit-il de mettre la culture au service d’un projet social ? Si ce lien existe entre les deux comment se construit il ?

Si l’idée de cette réunion était de « mettre un nouvelle étage à la maison » … qu’en est il des attentes des personnes présentes à cette réunion ? Ne serait il pas important de s’assurer de la solidité des étages ?

Ce chantier ouvert regroupant des citoyens disponibles et motivés dans le culture peut-il être un chantier productif ?

Et quels sont les liens avec le projet municipal ?

Prochain RV : le 9 Juin

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