Communiqué de presse des Présidents des Groupes de la Majorité municipale

La droite coupable d’atteinte à l’image de la Ville



Dans la droite ligne de l’UMP nationale qui agite depuis des mois les questions de sécurité pour ne pas assumer son bilan, l’UMP locale se retranche derrière des propos de circonstances.

Pourtant les faits sont simples et ils ne sont pas à l’avantage des représentants de l’UMP. En décidant de l’affectation d’une quarantaine de policiers nationaux supplémentaires à Grenoble, le Président de la République a reconnu lui-même qu’il y avait dans notre ville, comme nous le disions nous-mêmes, un problème d’effectifs. Un syndicaliste de l’Hôtel de Police évoquait même  »une police en état de faillite » en condamnant les 120 postes supprimés depuis 2002 et le manque de moyens matériels.
Les Français d’ailleurs ne s’y trompent pas, ils sont 70% à considérer que le Gouvernement a échoué dans la lutte contre la délinquance. Mais voilà, à croire la droite locale, la sécurité ne serait plus l’affaire de l’Etat et les problèmes seraient désormais de la responsabilité des maires et de la Justice qui selon les propos scandaleux tenus par Fabien de Sans Nicolas  »insulte la République. »

Ces questions sont trop sérieuses et importantes pour n’être traitées que dans une logique de surenchère. La Police et la Justice ont besoin de sérénité pour exercer leurs missions et les élus ont la responsabilité de concourir à cette sérénité.

Et au fond derrière les attaques outrancières contre l’équipe municipale, c’est toujours le même procédé que l’on retrouve : celui de la stigmatisation de Grenoble. En procédant de la sorte, la droite se rend coupable d’atteinte à l’image de la Ville !

Alors, oui la sécurité est une priorité de l’équipe municipale ! Elle l’est parce qu’elle est une des conditions nécessaires à l’efficacité de toutes les autres politiques, qu’elles soient économiques, sociales ou éducatives…

Oui, l’équipe municipale est mobilisée sur ces questions. Les effectifs de police municipale ont augmenté de 45 % depuis 1995. Leurs missions évoluent également comme l’illustre la mise en place, depuis mercredi dernier, d’une équipe de soirée qui intervient jusqu’à minuit dans le secteur du centre ville. Et sans doute l’engagement de la Ville, aux côtés de l’Etat, n’est-il pas si catastrophique que ne le prétend la droite locale puisque les statistiques de la délinquance sont en baisse dans notre ville.

Mais ce n’est pas pour autant que Police nationale et Police municipale doivent se confondre. Et ce n’est pas parce que le Gouvernement supprime des postes (même avec les postes promis, il y aura toujours un déficit de 80 postes par rapport à 2002 !) que nous devons mécaniquement en créer ou recourir automatiquement à la vidéosurveillance.

Plutôt que de critiquer les magistrats en méprisant le principe républicain d’indépendance de la Justice, plutôt que de critiquer les élus locaux, la droite locale serait bien inspirée de se ressaisir et de se joindre à nous pour faire en sorte que la Police nationale ait rapidement les moyens humains et matériels pour répondre aux interpellations de nos concitoyens.

Morad Bachir Cherif, Bernard Betto, Abderrahmane Djellal, Florence Hanff, Georges Lachcar, Philippe de Longevialle, Patrice Voir