Edito de P. Bron à paraître dans la revue : Acteurs de la vie scolaire – numéro 29 • août-septembre 2011

Ainsi en va-t-il de la question des rythmes de l’école maternelle. La journée d’un enfant de 3 à 6 ans doit bénéficier d’un statut particulier. Son exclusion de ce rapport risque d’entériner le sentiment de son abandon progressif. Autre point crucial, le temps de pause méridienne qui devient de plus en plus une période primordiale au bien vivre de l’enfant à l’école. Le rapport note, à juste titre, qu’elle ne doit comporter « ni cours, ni aide, ni soutien » à caractère scolaire mais sans réellement définir sa place.

Enfin, se pose la question centrale du financement d’un accompagnement éducatif de 2 heures par jour pour tous. Les villes ne pourront pas l’assurer à leurs frais sans l’aide de l’État. Quel sera le statut des enseignants pendant ce temps « hors classe » ? Son organisation n’est-elle pas l’occasion d’engager un partenariat avec les enseignants, les parents, les associations et mettre en orbite de futures « maisons de l’éducation » qui structureraient les activités éducatives autour de l’école.

L’éducation est devenue un enjeu qui dépasse largement le cadre de l’école. Le projet éducatif territorial peut être le cadre d’une responsabilité partagée par les acteurs éducatifs et plus largement par les partenaires économiques et sociaux. Nous aurons besoin ensuite, tel que le propose l’« appel de Bobigny » de partager un grand projet national pour l’enfance et la jeunesse pour remettre sur la bonne voie notre système éducatif.

Paul Bron
Adjoint chargé de l’éducation à la ville de Grenoble