Discours d’Hakima Necib lors du vernissage
Les Accords d’Evian, signés le 18 mars 1962 mettent fin à 8 ans de guerre et à plus d’un siècle de présence française en Algérie. Malgré la fin des combats, l’OAS (L’organisation de l’armée secrète) continue à faire des victimes dont le Maire d’Evian assassiné le 31 mars 1961.
Cette exposition de la Ligue des Droits de l’Homme de Haute Savoie retrace l’histoire de la signature des Accords et montre des documents d’archives, des extraits de discours qui mettent en lumière cette histoire et cette mémoire partagée.
Beaucoup de disparitions, de blessés, de morts et de blessures subsistent : cette guerre reste un épisode douloureux de la mémoire de part et d’autre de la Méditerranée. L’exode des pieds noirs, la situation des harkis, les anciens appelés du contingent : tous ces hommes et toutes ces femmes appartiennent à l’histoire.
Pour se rapprocher, un devoir de mémoire et de réconciliation est nécessaire. Sans oublier le passé, il faut pouvoir agir et se tourner vers l’avenir.
L’avenir c’est poursuivre cette réconciliation, afin d’aboutir à un rapprochement pacifiés entre français et algériens.
Notre rôle est d’agir et de rassembler, cette réconciliation se fera au service de la paix pour le bien futur des nouvelles générations.
Pour conclure il me semble indispensable de rendre hommage aux victimes des tueries de ces derniers jours, et d’apporter mon soutien à la communauté juive et aux familles des militaires d’origine maghrébine.
Aujourd’hui, c’est la journée internationale de lutte contre le racisme et contre les discriminations. Cette émotion intense nous concerne tous et nous devons être vigilants et bannir les messages stigmatisant des communautés qui engendrent haine, racisme et antisémitisme.
