Un conseil de développement pour l’université de Grenoble


Tribune de GO dans les nouvelles de Grenoble (mai 2012)

Le 19 novembre dernier, nous avons consacré un samedi de GO à l’avenir de l’université de Grenoble et ce, dans le contexte du renouvellement des conseils d’administration des universités et des évolutions locales (regroupement) et nationales (autonomie) de l’enseignement supérieur.
Ce renouvellement ouvre une nouvelle étape du développement universitaire grenoblois enjeu essentiel pour le devenir de la région grenobloise.
Grenoble est un pôle universitaire majeur en France et en Europe avec 61 000 étudiants dont 9000 étrangers, 6600 personnels dont 3800 enseignants-chercheurs. Les stratégies collectives de notre site ont permis ces dernières années un positionnement fort de nos organismes de recherche locaux et de nos structures universitaires, par exemple dans le cadre des Equipex et Labex . Nous avons échoué par contre à l’appel d’offre national  » Initiative d’excellence  » (Idex), visant à financer de futurs sites universitaires français d’excellence alors que d’autres métropoles régionales (Strasbourg, Toulouse…) étaient sélectionnées.

Les réformes introduites par l’Etat ont par ailleurs été perçues surtout comme un outil de gestion et de contrôle. Elles ont été conduites sans mobilisation des acteurs. Cette absence de participation a renforcé l’idée d’une confiscation du pouvoir par quelques individus et a empêché une coopération entre les acteurs concernés.

D’où la proposition de créer un conseil du développement universitaire, lieu de réflexions et d’échanges pour discuter des projets structurants entre tous les acteurs du territoire dans une réelle concertation, reconnue comme une nécessité à l’occasion d’un débat suscité par le conseil de développement de la Métro.

Une évaluation sera conduite en 2013, selon la méthodologie d’évaluation pluraliste des politiques publiques de la Métro pour essayer de mettre en place des indicateurs utiles au développement de l’université et au monde de la recherche grenoblois. Par exemple l’analyse de l’évolution du nombre d’étudiants grenoblois et de leurs motivations sera un élément de cette étude qui devra nous aider à conserver Grenoble parmi les sites universitaires majeurs en France

Nous espérons ainsi que le travail en commun des acteurs grenoblois (collectivités locales, universitaires, étudiants, chercheurs, administrateurs) permettra de mettre en place une Université de Grenoble forte, pluri-disciplinaire et équilibrée entre les deux campus Est et Ouest de l’Agglomération.

Aline Blanc-Tailleur