Maurice Fournier, citoyen grenoblois.
Maurice Fournier était également un membre actif de l’association » Patrimoine et développement » . Il contribuait avec l’équipe dirigeante – en accompagnant les visites, en favorisant des publications – à mettre en valeur les qualités urbaines et architecturales liées à l’histoire de notre ville et à faire prendre conscience à tout un chacun qu’elles sont en même temps ressources pour les temps à venir.
Il avait accepté dans les années 2000, la proposition du Maire de co piloter avec lui la création des conseils consultatifs de secteurs, conçus comme des instances de dialogue et d ‘échange susceptibles de vivifier la vie démocratique au sein de notre cité, sans » effacer » ni redoubler l’action des unions de quartiers. Son expérience et son crédit, son attention aux personnes et sa bonhommie, nous avaient été précieux dans le lancement de ces conseils qui comportait nécessairement une part d’incertitude.
Nous avons fait équipe et j’avais apprécié son engagement sans détour et son esprit de mesure, mais aussi sa juste distance à l’égard des élus, son souci de garder sa liberté d’esprit et de jugement par rapport au » pouvoir établi « . Nous n’étions pas toujours d’accord mais nous travaillions en confiance.
A travers toutes ses responsabilités, Maurice Fournier était tout simplement un grand citoyen grenoblois, dévoué au bien public, au bien commun, à la qualité des relations sociales comme à la qualité de l’air que nous respirons, au sens propre et au sens figuré, au respect mutuel comme fondement de la démocratie. Il était aussi conscient que rien n’est donné quand il s’agit de vivre et agir ensemble – qu’il y faut à tout moment l’implication des personnes, l’engagement des associations, la volonté politique.
Il portait l’idéal d’une vie commune fraternelle, il voulait bâtir une cité harmonieuse.
Jean-Philippe Motte