Une amitié franco – algérienne

 


Une amitié franco - algérienne
A l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, c’est avec beaucoup d’émotion que j’ouvre avec vous ces 2 jours d’amitiés franco algérienne. 130 ans d’histoire de colonisation, une histoire tourmentée, les accords d’Evian ont enfin mis fin à la guerre, mais pas aux blessures qui perdurent et ne sont toujours pas refermées pour les algériens Harkis, pieds noirs et appelés du contingents. Pour certains l’exode d’Algérie ne sait fait qu’avec une valise ; ils ont laissées leurs histoires, leurs vies et vécus des séparations déchirantes.

Le 5 juillet 1962 le peuple algérien retrouvait son indépendance. L’espoir d’un changement d’une réconciliation entre l’Algérie et la France s’est traduite par François Hollande, Le 17 octobre 2011, il a déposé une gerbe au pont de Clichy à la mémoire des Algériens massacrés le 17 octobre 1961. Il a dit  » Il faut toujours avoir le sens de ce que a été notre histoire, avec ses devoirs et parfois ses ombres « .

Ensuite, le Président de la République a rendu hommage à la mémoire des victimes algériennes des manifestations du 17 octobre 1961. Il reconnaissait la responsabilité de la république française. C’est la première fois que la responsabilité de la France est reconnue officiellement par un chef d’Etat français. C’est un premier pas et un cheminement de la reconnaissance des faits qui ouvre les portes d’une réconciliation.

Mais, le souhait de l’association de solidarité des algériens de l’Isère est de rendre hommage à ces français d’Algérie, algériens qui ont milité pour l’amitié entre les peuples ; c’est le moyen d’apaiser les mémoires et de contribuer à la réconciliation.

Ces moments de rencontres contribuent au vivre ensemble, d’établir un dialogue pour lutter contre le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme telles qu’il est exprimé par une minorité d’extrémistes. Nous devons poursuivre ce dialogue et continuer à nous battre pour la paix et la réconciliation.

C’est l’occasion pour nous d’accueillir Adolfo Kaminsky et Jacques Pradel

Adolfo Kaminsky, issue d’une famille juive émigrée résistant à partir des années 50, vous vous êtes engagé en faveur de la décolonisation de l’Algérie et soutenu le FLN en France. Spécialisé dans la fabrication de faux papiers d’identités, vous avez même donner de faux papiers à Daniel Cohn Bendit pour qu’il soit présent à un meeting.

Votre fille Sarah née en Algérie retrace votre histoire (vie) dans un livre :
 » Adolpho Kaminsky, la vie de faussaire « 

Dans l’ouvrage vous disiez :
 » Rester éveillé le plus longtemps possible, lutter contre le sommeil. Le calcul est simple, en une heure je fabrique 30 faux papiers – si je dors une heure, 30 personnes mourront  »

Militant de la liberté, engagé, vous êtes animé par des convictions humanistes, par un sentiment de responsabilité pour des causes justes, anticolonialiste.

Après votre intervention, nous entendrons le témoignage de Jacques Pradel, docteur en sciences, directeur émérite au CNRS, président de l’association nationale des pieds noirs progressistes et leurs amis.

Pour rendre cette célébration commune, Nous avons choisis de penser à l’avenir de donner de l’espoir et de transmettre cette héritage à de nouvelles générations.
Nous avons œuvrer avec l’école de la paix, le cercle Bernard Lazare, Marie Paul GEIX, Pierre POMMIER et Gérard RAYMOND appelés du contingent afin d’avancer vers une réconciliation pour bâtir et construire l’avenir ensemble.

Je tiens tout particulièrement à remercier Djillali KHEDIM, qui a orchestré l’ensemble des événements ainsi que les partenaires financiers l’Etat, le Conseil Général de l’Isère, la ville de Grenoble et GEG.

Hakima Necib