Le Grenoblois Charles Fourrey, architecte à la retraite, tué dans l’avalanche des Hautes-Alpes


Le Grenoblois Charles Fourrey, architecte à la retraite, tué dans l’avalanche des Hautes-Alpes
Le Grenoblois Charles Fourrey est décédé samedi dans une avalanche survenue sur la commune de Molines-en-Queyras, dans les Hautes-Alpes (lire notre édition d’hier) alors qu’il pratiquait le ski de randonnée.

En milieu de matinée, il évoluait avec un couple d’amis à près de 2 600 mètres, lorsqu’il a été emporté par une importante coulée de neige. Son corps a été localisé grâce à son système DVA par les secouristes. La skieuse qui l’accompagnait est, elle aussi, décédée dans cette avalanche.

Selon le commandant du PGHM de Briançon, « les trois skieurs étaient bien équipés et avaient l’habitude de faire des sorties en hors-piste. Mais la neige humide tombée ces derniers jours a rendu le manteau instable ».

Charles Fourrey était âgé de 75 ans. Architecte à la retraite, il avait notamment travaillé à la Ville de Grenoble dans les années 70.

Passionné par son métier et par l’urbanisme, il était notamment intervenu, à Grenoble, sur l’aménagement du quartier Très-Cloître, sur la construction d’équipements publics à la Villeneuve, et sur la rénovation du quartier Notre- Dame.

« Il avait aussi conçu et construit, au début des années 80, c’était une de ses fiertés », relate l’un de ses amis, le quartier des Béalières à Meylan. La maire de la commune, Marie-Christine Tardy, a, hier soir, « salué son travail. Il s’était très impliqué dans ce projet novateur ».

« Il était véritablement passionné par son métier mais aussi par l’Homme, par l’Humain. Il le plaçait au centre de toutes ses réalisations. Écolo avant l’heure, il était très respectueux des personnes qu’ils rencontraient », souligne Michel Besson responsable du Conseil consultatif du secteur 2 de Grenoble, structure au sein de laquelle « il était très actif mais toujours discret. Très apprécié, il mettait largement ses compétences au service du CCS2 », continue Michel Besson. « Ses conseils et remarques sur les projets urbains étaient toujours utiles », a réagi le député-maire de Grenoble, Michel Destot, hier dans un communiqué. « Il mettait encore son expérience au service de ses collègues architectes en tant que vice-président de la Maison de l’architecture de l’Isère. » Et Michel Destot de souligner « sa contribution aux projets qui ont donné à Grenoble le visage que nous lui connaissons aujourd’hui. »

Charles Fourrey avait également présidé l’Union de quartier Notre-Dame à Grenoble au milieu des années 90. Il a aussi, à Grenoble, participé à la fondation du Groupe Go Citoyenneté qui, hier, par Jean-Philippe Motte, a salué « son grand engagement professionnel et militant ».

Article de Matthieu ESTRANGIN publié dans le 11/03/2013