Ecole en mutation et ville éducatrice


Paul Bron

Le système éducatif français a deux grands handicaps : il accroit les extrêmes en favorisant les meilleurs et en pénalisant les plus faibles, et il est très fortement corrélé avec le statut social des parents. En ce sens il est fortement inégalitaire.Après le désastreux passage de Darcos au ministère de l’éducation nationale, l’actuel gouvernement a engagé un large travail sur la  » refondation de l’école  » . Espace de débat autour de 21 thèmes qui a le mérite de mettre en dialogue la quasi-totalité des acteurs éducatif de notre territoire. Cette foire aux idées est salutaire, même s’il ne faut pas en attendre des résultats exceptionnels. Les véritables négociations viendront ensuite, pour formaliser avant noël, une loi d’orientation sur l’école.

Lors de ces échanges, la reconnaissance de la fonction  » éducatrice  » des communes est un des axes nouveaux et reconnu par l’ensemble des partenaires. La ville n’est plus seulement cantonnée à ses compétences obligatoires, liées à l’entretien des bâtiments et aux fournitures. – Pendant l’école, elle contribue à la réussite scolaire, par son investissement en personnel (Atsem, , intervenants sportifs et culturels, …), par son soutien aux projets pédagogiques et aux classes transplantées, par la santé scolaire et l’offre de qualité de ses équipements et bibliothèques.
– Elle contribue à la réussite éducative, pendant les temps péri scolaire et les vacances par les PEL, la cantine, les activités d’accompagnement scolaire et de loisirs..

Elle devra bientôt franchir une nouvelle étape, avec la mise en place de nouveaux rythmes scolaires à la rentrée 2013. Cette nouvelle organisation de l’école, que la ville de Grenoble avait proposée dès 2009, mettra quasiment sur un pied d’égalité, le temps scolaire journalier (5h) et le temps peri-scolaire (4 à 5 h). L’enjeu est important et il va beaucoup plus loin que la gestion scolaire. Si l’école se termine à 15h30, les villes et leurs partenaires associatifs prendront en charge les enfants pour la fin de l’après midi. Cet engagement qualitatif et quantitatif supplémentaire aura un coût économique et humain. Avec nos partenaires, et dans le cadre du Projet Educatif Grenoblois, il nous faudra relever le défi d’une contribution renforcée à la réussite éducative des enfants grenoblois.

Notre majorité municipale devra alors faire les choix stratégiques et financiers nécessaires.

Tribune à paraître dans les Nouvelles de Grenoble du mois de septembre