Gratuité des transports publics dans l’agglomération grenobloise, le débat est lancé
A l’initiative du« Collectif pour la gratuité des transports dans l’agglomération grenobloise », composé de plusieurs syndicats, de partis politiques de la gauche radicale et d ‘associations, le débat est lancé.
Les arguments du collectif :
– « Une mesure sociale, puisque la gratuité, en multipliant par deux l’usage des transports collectifs, favorise le lien social, la vie culturelle et les loisirs… C’est une aide financière pour tous… La disparition des contrôles et de la billetterie devrait permettre de négocier de nouvelles missions…
– Une mesure écologique et sanitaire, car la gratuité contribuera à diminuer la pollution engendrée par les voitures, responsable d’un nombre croissant de maladies respiratoires et d’allergies… Elle diminuera les nuisances sonores et les embouteillages… »
L’idée est séduisante.. mais combien cela va-t-il coûter aux contribuables de l’agglomération et cette mesure très égalitaire contribue-t-elle à l’équité ?
Financée à 85% par la Métropole, le CG et les entreprises, la vente des billets ne couvrirait que 15% des recettes et « il faut utiliser l’argent de La Métropole et du CG autrement » déclare le collectif.
La gratuité est un choix politique et un choix de société. Est-ce la priorité pour « contribuer à l’égalité de tous sur le territoire et palier aux urgences sociales et écologiques »…?
Le choix de l’équité serait de réserver la gratuité, ( ou une faible contribution ) aux personnes les plus précaires : chômeurs, étrangers sans droits, très bas revenus, personnes âgées… voir aussi aux jeunes et aux transports scolaires…
Le débat a le mérite d’être ouvert.
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Le collectif organise un débat public le 24 Février à 18h 30 à la Maison du Tourisme
Avec Magali Giovannangeli, ex présidente de la communauté d’agglomération d’Aubagne où la gratuité des transports a été mise en place en 2009.
La gratuité des transports en commun est une question qui fait débat en France comme à l’étranger. Dans l’Hexagone, des villes telles que Aubagne dans les Bouches du Rhône, Châteauroux dans l’Indre ou bien encore Compiègne dans l’Oise ont déjà fait le choix de rendre les transports en commun gratuits. Sur le plan européen, c’est également le cas dans la ville belge de Hasselt, en Espagne à Torrevieja mais également à Tallinn, capitale de l’Estonie. Dans ce débat, l’écologie, la santé et l’égalité de traitement sont mises en avant, tandis que d’autres plaident le fait que cette mesure fait augmenter les impôts, qu’elle est inéquitable et crée une injustice entre urbains et ruraux..
La proposition 25 du projet municipal de l’équipe Piolle à Grenoble stipulait :
« Alors que la précarité explose et frappe particulièrement les
jeunes, les politiques actuelles n’ont pas pris la mesure de la situation. Nous mettrons en place la gratuité de l’abonnement TAG et Métro-vélo pour les jeunes de moins de 25 ans. »
Bonjour,
Si la gratuité des transports doit faire augmenter encore les impôts locaux (impôt particulièrement injuste) je ne suis pas d’accord. A Grenoble les gens prennent effectivement bien les transports en commun, et plus particulièrement des personnes a peu de ressources. On peut faire des bas prix surtout pour les personnes qui ont de petits revenus. Mais pas forcément pour toutes les personnes et particulièrement celles qui ont de bons revenus. Agés ne veut pas dire forcément sans ressource, certains ont de très bonnes retraites et peuvent se payer un ticket de tram…
Marie France Gorius