Rassembler pour plus d’agglomération et de synergie Communes/Métro

A la veille des élections municipales, nous sommes convaincus que l’horizon de l’intercommunalité détermine, aujourd’hui, toute avancée en termes de développement économique équilibré, de choix d’infrastructures de déplacements, de politique de logement et d’habitat et plus généralement de solidarité entre les populations, les acteurs sociaux et économiques du territoire. Si le territoire de la commune demeure l’espace de proximité, la stratégie de développement urbain, dans son ensemble, se joue au plan de l’intercommunalité.La campagne des municipales doit être aussi l’occasion d’aborder la question de l’intercommunalité.

La communauté d’agglomération doit monter en puissance, sur le plan démocratique, sur le périmètre et les compétences pour réaliser le projet de développement solidaire qui est l’orientation majeure que nous voulons lui donner :

– Et enfin pour le développement durable :

– établir un schéma énergétique à l’échelle de l’agglomération grenobloise pour rationaliser et économiser la production de chaleur et d’électricité et réduire de ce fait les émissions de gaz à effet de serre.
– en relation avec cet objectif d’économies d’énergie, renforcer la dimension écologique dans la collecte et le traitement des ordures ménagères dont la Métro est responsable : tri, récupération, recyclage et incinération.

1) Donner à la Métro une meilleure assise démocratique :

– La représentation du conseil de communauté reflète imparfaitement la réalité démographique et sociale de la population de l’agglomération. Rappelons, par exemple, que notre ville représente environ 40 % de celle-ci et n’a qu’à peine 20 % des conseillers communautaires. Cette sous représentation vaut également, mais de moindre manière, pour Saint Martin d’Hères et Echirolles.
– Mieux reconnaître et prendre en considération les avis du conseil de développement : lui confier l’organisation d’un RV annuel de l’agglomération : « les assises de la Métro » permettant de faire le point sur les politiques publiques, dérouler un forum itinérant d’échanges et d’engagement avec le public jeune (Merci de déranger…)
– Nécessité de pouvoir identifier ces élus lors du vote municipal, du fait qu’ils sont désignés au second degré.

2) Renforcer les compétences de l’habitat, du développement économique et du développement durable :

– pour la politique de l’habitat : elle doit être largement amplifiée

– augmenter son financement dans le budget de la Métro
– contractualiser la réalisation d’objectifs avec les communes et les bailleurs
– aider les petites et moyennes communes aux montages d’opérations d’urbanisme (Rennes…)
– créer une conférence intercommunale du logement chargée de l’accès au logement des personnes les plus fragiles, et du relogement opérationnel
– pénaliser les communes qui ne respectent pas les objectifs en la matière (amendes dans le cadre de la loi SRU sont trop faibles…), trouver des leviers avec la redistribution….


– pour la politique de développement économique :

– organiser une bonne coordination ville/Métro pour une bonne mutualisation des moyens et éviter les doublons et chevauchements
– concourir à la création et l’accueil d’activités, d’entreprises et d’emplois de toute nature sans se reposer sur le seul secteur des H techno et de l’industrie de pointe
– soutenir les initiatives issues de l’économie sociale et solidaire
– informer, conseiller, assister les porteurs de projets de création d’activités et d’entreprises
– faciliter la priorité aux PME locales dans le cadre des appels d’offres lancés par la ville et la Métro dans un cadre légal
– regrouper les SEM d’aménagement et économiques notamment celles à vocation intercommunales (Alpexpo, Maison du tourisme…)

 

Rassembler pour plus d’agglomération et de synergie Communes/Métro
3) D’autres points seront à aborder, comme la fiscalité :Une répartition des ressources entre Métro et communes doit se prolonger par l’examen des ressources fiscales de leur usage et de leur partage, en fonction des compétences respectives. En particulier, nous proposons que la répartition de l’augmentation des ressources de TPU (taxe professionnelle unique) que la Communauté d’agglomération reçoit, privilégie les politiques d’agglomération plutôt que le reversement aux communes.

Aline Blanc-Tailleur
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