Rythmes scolaires à Grenoble: c’est déjà presque la rentrée…
Les écoliers grenoblois et leurs parents ont un dernier devoir à faire avant les grandes vacances qui débutent ce vendredi soir: aider la Ville à mettre en place la rentrée périscolaire 2013 en indiquant sur une fiche d’intention distribuée dans tous les cartables quelles activités ils envisagent de choisir en septembre, quand l’école sera finie, à 16 heures.
Michel Destot ses adjoints Jérôme Safar (Finances) et Paul Bron (Education) ont présenté ce lundi la nouvelle organisation périscolaire proposée par la Ville dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires.
C’est à une petite révolution que se préparent les écoles de Grenoble. Une révolution déjà en marche dans les services de la Ville et que les enfants de maternelle et d’élémentaire (et leurs parents…) vivront dès la rentrée, c’est-à-dire demain… Car c’est dès le jeudi 5 septembre qu’entrera en vigueur la réforme des rythmes scolaires pour les quelque 12 200 élèves grenoblois, Grenoble ayant fait le choix, comme Paris, Rennes, Nantes ou encore Clermont-Ferrand, de programmer le changement dès 2013. Alors concrètement, comment cela va-t-il se passer?
Outre une meilleure répartition des heures de classe sur la semaine (les chronobiologistes et les pédagogues sont formels sur ce point) avec l’ajout du mercredi matin, le « gros » morceau reste l’organisation du temps périscolaire. « Les villes vont devoir faire un saut qualitatif dans le temps périscolaire », ne cesse d’ailleurs de répéter l’adjoint à l’Education, Paul Bron, qui planche depuis de longs mois sur cette réforme évaluée entre 2 et 2,5 millions d’euros pour la Ville et qui passera par l’embauche d’Atsem (l’objectif est « d’arriver à une Atsem par classe d’ici trois ans, soit 40 supplémentaires) et le recrutement d’environ 150 animateurs pour « assurer » le temps périscolaire.
Un temps qui se déclinera donc selon les envies et les besoins des enfants. Une fois l’école finie à 16 heures (et non plus 16h30 comme aujourd’hui), ils auront ainsi le choix entre trois options modulables de 16h à 17h30. L’offre périscolaire, ce sera à la fois un accompagnement scolaire (ce qu’on appelle aujourd’hui l’étude), une récréactive avec des activités encadrées par des animateurs et enfin des ateliers éducatifs organisés conjointement avec les associations socio-culturelles et sportives mais également les enseignants, les personnels des bibliothèques, du Conservatoire…, et ouverts aux enfants à partir de la grande section de maternelle jusqu’au CM2. Le but étant (comme cela se pratique déjà actuellement pour certaines écoles dans le cadre du PEL – Projet éducatif local) de proposer au moins une fois par semaine à chaque enfant un atelier éducatif qui pourra être aussi bien une initiation à la capoiera, que du yoga, du théâtre, de la danse, de la musique ou encore un atelier philo, sachant que ces ateliers-là seront payants, en fonction du quotient familial (soit de 6 à 60 € pour le semestre).
C’est seulement à la rentrée que les familles découvriront les ateliers éducatifs proposés dans chaque école et que les inscriptions seront enregistrées (les ateliers éducatifs débuteront le 1er octobre). En attendant, les enfants ont reçu ou vont recevoir dans leur cartable une petite fiche intitulée « Préparation de la rentrée périscolaire 2013 » sur laquelle il est demandé aux parents de mentionner leurs intentions par rapport à cette offre éducative. Histoire que la Ville sache où elle va… Parce que c’est aussi ça, l’autre « gros » morceau de la prochaine rentrée: évaluer le nombre d’enfants (et donc les besoins en encadrement) qui souhaiteront bénéficier de cette offre périscolaire. « Aujourd’hui, 35% des élèves sont en périscolaire, mais combien seront-ils à la rentrée? C’est la grande inconnue », concède Paul Bron, qui précise toutefois que les dispositions sont prises « pour l’accueil de 70% des élèves ».
Article de Gwendoline Beziau publié dans Grenews le 01/07/2013