Rencontre avec Benjamin STORA
Mon intervention à l’occasion de l’ouverture de la conférence Benjamin STORA :
50 ans après, ces plaies ces oublis, ces douleurs ne sont toujours pas refermées.
C’est une histoire douloureuse, sensible, pleine de souvenirs de l’indépendance.
Cette guerre est encore très présente dans les mémoires, c’est une guerre des mémoires : descendants d’immigrés, de Harkis, de pieds noirs et appelés du contingent se considèrent comme des victimes, des blessés, des cabossées de la vie.
« Un peuple qui oubli son passé se condamne à le revivre »
Désemparés par le choix forcé de la valise et dans l’indifférence, ils ont subis cet arrachement à leur terre natale : l’Algérie.
Benjamin Stora, ami engagé, spécialiste incontesté de l’Algérie.
Historien, tu as consacré ta vie à la recherche.
Depuis Constantine où tu as grandi, jusqu’ à aujourd’hui, tu as su relier les souvenirs à l’histoire et nous donner des clés de compréhension de ce processus de paix complexe.
Ce soir, tu vas nous raconter cette histoire qui concerne les peuples de France et d’Algérie.
Cette histoire est d’autant plus importante à comprendre que la guerre d’Algérie s’invite dans la campagne électorale qu’ à ce jour, aucune commémoration nationale n’a été organisée
Restons vigilant, les illusions et désillusions montrent bien que la page n’est pas tournée.
Pour bâtir ensemble, l’avenir de nos deux pays une réconciliation est nécessaire, en rétablissant la vérité et en réconciliant les mémoires.
Cette fraternité franco-algérienne contribuera à construire un avenir plus serein.
Nos jeunes générations ont besoin de savoir combien la paix est inestimable.
Hakima Necib