L’exposition est encore visible dans le hall gauche de l’hôtel de ville de Grenoble.
Tout au long de sa jeunesse, ces pères l’ont guidé dans son cheminement éducatif, transmis des valeurs et ils sont devenus des amis. Il a su tisser une relation de confiance avec eux, il les aidait en lisant leurs courriers pour faire face aux situations administratives complexes qu’ils n’étaient pas capable d’affronter seuls.
Ces hommes parlent encore de leurs souffrances, de leurs conditions précaires de logement, de la solitude. Passionné de photo, il a souhaité s’engager auprès de ces aînés peu visibles qui étaient dans l’ombre, à force d’attendre une reconnaissance sociale.
Son aventure humaine est de poursuivre la solidarité envers ces aînés et de transmettre ces valeurs à ses enfants, qui ont eu de la chance d’étudier.
A travers, sa démarche artistique son ambition est bien de dénoncer la souffrance, en mettant en lumière cette photographie sociale. Il a souhaité leur accorder de l’attention, les valoriser, préoccupés par leurs histoires ces vieux migrants ont travaillé durement. Ils ont quittés l’Algérie de la guerre et de la misère pour la France du travail. A l’époque, la France avait besoin de bras, il ont bien participé à la reconstruction de la France
Ils ont consacrés leurs vies au travail dans un pays qui n’était pas le leur. Selon Amadou Hampaté, écrivain ethnologue malien » chaque fois qu’un chibani s’en va, c’est une partie de notre histoire et de notre patrimoine qui disparaît en France »
Hakima NECIB