AGGLOMÉRATION GRENOBLOISE

La politique volontariste de la Métro (avec les communes) en direction du logement, porte ses fruits.

 


Logement : la satisfaction de la Métro

Évidemment, tout n’est pas parfait, et quiconque prétendrait le contraire en matière de logement passerait pour un rigolo ! Néanmoins, « Il est utile de faire le bilan de ce qu’on a pu faire », estimait Marc Baïetto, président de la Métro, entouré de Jean-Philippe Motte, vice-président chargé de l’habitat, du logement et des gens du voyage, et Olivier Noblecourt, vice-président chargé de l’hébergement, et l’université et de la recherche. Une introduction en quelque sorte au Comité local de l’habitat de l’agglomération grenobloise qui se tiendra vendredi (lire en Repères) ; et un peu plus de deux semaines avant le dernier conseil de la Métro de l’année, et le dernier de la Métro dans sa forme actuelle (à 28 communes) qui abordera ce dossier du logement.« Le Programme local de l’habitat (PLH) 2010-2015 a bouleversé beaucoup de choses dans le travail des mairies : on a produit du logement, les maires ont pris des engagements et les ont tenus, il y a moins de réticences vis-à-vis du logement social », se félicite Marc Baïetto.

AGGLOMÉRATION GRENOBLOISE

3 235 nouveaux logements livrés en 2013 sur l’agglomération

« On est effectivement monté très sérieusement en régime sur le volet social du logement, confirme Jean-Philippe Motte, avec désormais 22 % de logements sociaux sur le territoire de la Métro ».Avec un budget annuel de 18 millions d’euros (M€) consacré au logement (aide à la pierre, à la production et à la réhabilitation, dans le parc privé comme public), la Métro est un acteur majeur du logement. Ce qui a grandement aidé à la production de 3 235 logements livrés en 2013, soit au-delà de l’objectif fixé par le PLH (2 750 logements par an) ; et 42 % de ces logements sont sociaux.

« Et on sait répondre aux situations de détresse, ajoute Olivier Noblecourt. Une femme battue obligée de quitter son domicile est immédiatement prise en charge. La Métro participe activement au Pôle d’orientation des demandes d’hébergement et d’insertion (Pohi), avec l’État et le conseil général, et on gère avec cet outil 1 600 logements avec une durée d’attente moyenne allant de trois à un an. On travaille aussi sur l’accueil de la demande de logement : l’accueil inter-bailleurs fonctionne sur Grenoble (NDLR : une demande déposée chez un bailleur est transmise à tous les autres bailleurs), et on veut l’étendre sur toute l’agglo : le 20 décembre, le conseil de la Métro délibérera en ce sens, en proposant une charte partenariale et intercommunale ». « Culturellement, c’est un pas significatif dans le domaine du logement », insiste Jean-Philippe Motte.

Autre satisfaction : les aides financières de la Métro pour la rénovation énergétique des logements privés (de 2010 à fin 2 013, 4 000 logements rénovés) portent leurs fruits, idem concernant l’aide aux bailleurs sociaux réalisant des logements en norme BBC (“bâtiment basse consommation”) : l’analyse des consommations des 55 programmes neufs réalisés ainsi depuis 2010 montre une baisse de la consommation totale de 25 % de trois ans, principalement due au chauffage.


L’info en +

Le Comité local de l’habitat se réunira en séance plénière vendredi 6 décembre de 9 heures à 12 h 15 à la Métro (salle du conseil, 1 étage), rue Malakoff à Grenoble.Des élus de la Métro, des communes, du conseil général, des représentants des bailleurs sociaux et de l’État, débattront sur deux thèmes : “Accès au logement social des ménages : un meilleur accueil pour un parcours facilité” ; et “Répondre aux besoins des ménages par une offre de logement abordable, en location ou en accession”.Cette séance est ouverte aux personnes intéressées.Sur l’agglo grenobloise, il y a 14 000 demandes de logement social en attente, et il y a eu plus de 3 200 attributions en 2012. Mais certains ménages font une demande et reviennent ensuite dessus.

Voici les communes qui, en 2013, auront enregistré le plus de nouveaux logements (privés et publics) : Grenoble (958), Saint-Martin-d’Hères (803), Fontaine (196), Eybens (176), Échirolles (143), Varces-Allières-et-Risset (136), Domène (134), Claix (128), Meylan (121), Saint-Égrève (87).er


Les chiffres clés du logement

Quelques chiffres pour comprendre la situation du logement sur le territoire de laMétro.- On compte 22 % de logements sociaux sur la Métro, et cela va baisser en janvier 2013 avec l’arrivée à la Métro des 5 communes du Balcon sud de Chartreuse et des 16 communes du Sud grenoblois.

– Environ 50% des demandes de logement social trouvent une réponse avant un an, et 50%a près plus d’un an d’attente.
Pour 25 % des demandes, l’attente est de plus de deux ans.

– Un demandeur de logement social formule trois choix dans son dossier et, malgré cela, les bailleurs sociaux essuient
desdits demandeurs 40% de refus sur leurs propositions !

– Entre 2000 et 2010, les prix de l’accession à la propriété ont augmenté de 107%, les revenus des ménages ont augmenté de 33%, alors que les loyers n’ont progressé que de 29%.

– Un locataire de l’agglo paie en moyenne 612 € de loyer (hors charges), pour un logement d’une surface moyenne de 63 m2, soit environ 9,7 €/m2. Dans le privé, le loyer moyen tourne autour de 11 €/m2, et ça monte à 13 €/m2 en centre ville.

Dans le parc public, le loyer d’un logement social (Plu) tourne autour de 7 €/m2, et descend à 5,5 €/m2 pour un logement très social (Plai).


Logement social : les bons élèves…et les autres !

La loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain) impose aux communes de plus de 3 500 habitants d’avoir 20%de logements sociaux( bientôt 25%, sous certaines conditions).19 des 28 communes de la Métro sont soumises à cette obligation.

Voici le taux de logements sociaux de chacune (au 1er janvier 2013) :

1) Saint Martin d’Hères (39,6 %) ;
2)Échirolles (39,4 %) ;
3) Le Pont de Claix (28,9%) ;
4) Saint Martin le Vinoux (25%) ;
5) Fontaine (21,9%) ;
6)Domène (21,6%) ;
7) Grenoble (21,5%) ;
8) Eybens (19,4%) ;
9) La Tronche (18,5 %) ;
10) Gières (18,1 %) ;
11) SaintÉgrève (15,2%) ;
12) Varces Allières et Risset (15%) ;
13)Meylan (13,7%) ;
14)Vif (11,8%) ;
15)Claix (11,7%) ;
16)Sassenage et Seyssins (10,8%) ;
18)Corenc (10,5%) ;
19)Seyssinet Pariset (8,9%).

Les 9 autres communes de la Métro ont moins de 3 500 habitants et ne sont donc pas soumises à cette obligation.

Voici néanmoins leur taux d’effort en matière de logements sociaux :
1) Poisat (13%) ;
2)Miribel Lanchâtre (11,4%) ;
3) Veurey Voroize (11,3%) ;
4)Noyarey (9,6%) ;
5) Le FontanilCornillon (8,7 %) ;
6) Murianette (3,6 %) ;
7) Le Gua (0,7%) ;
8)Venon et SaintPaul de Varces (0%, 0 logement social).

Article de Vincent PAULUS publié dans le DL du 3 décembre 2013