Gouvernance, indemnités et statut de l’élu
Suite au Conseil Municipal du 12 Avril 2014
– Baisser les indemnités entretien l’idée que les élus locaux sont trop confortablement indemnisés pour leurs délégations. Hors ce n’est pas cela dont il s’agit. Avec l’expérience du seul mandat que j’ai assuré et dans une période où la pratique politique est souvent dénigrée, j’ai constaté que la grande majorité des élus sont des personnes impliquées, soucieuses de l’intérêt général, bien plus que de leur porte monnaie.
Ce qui me parait indispensable d’abolir c’est le principe du cumul, non seulement des mandats et des fonctions, mais aussi du cumul dans le temps.
– Pour gouverner une grande ville, si l’on veut éviter que le maire (celui-ci ou un autre) et son cabinet ( et les services) n’exerce quasiment seul le pouvoir, il est indispensable qu’il soit accompagné d’une équipe d’élus (adjoints ou non) disponibles.
Pour assumer certaines délégations d’adjoints, il est essentiel d’y consacrer tout son temps. Grenoble a besoin d’un maire à TP mais aussi d’une équipe d’adjoints à TP. Mais ne rêvons pas, si ceux-ci ne sont pas fonctionnaires, ils doivent démissionner de leur boulot et dans ce cas, l’indemnité devient alors leur seul salaire.
Car en France, trop rares sont les employeurs qui tolèrent ce type de « mise à disposition », sauf la Fonction Publique et Territoriale.
Alors comment éviter, comme c’est le cas aujourd’hui, que nos conseils municipaux soient peuplés essentiellement de personnes qui peuvent composer avec leur temps de travail.. et de retraités ?
– Dans l’attente qu’un statut d’élu digne de ce nom, ne vienne réguler cette fonction, il faut éviter que ces autres élus ayant fait le choix du TP pour la commune, ne soient tentés de cumuler des mandats ou des fonctions ( CG-CR-Intercommunalité- jetons de présence dans les SEM, free lance …).
Je vous laisse apprécier le niveau d’une indemnité minimum mais correcte pour ces élus, mais la précédente à Grenoble était loin d’être exorbitante.
Mais paradoxalement, garder son emploi est aussi une nécessité pour l’élu : pour préserver son avenir, pour éviter de se projeter comme professionnel de la politique et pour garder un lien avec la vie « active ».
Le paradigme entre la nécessité de disponibilité au service de sa délégation et celle de conserver son emploi est très présent dans une équipe municipale… Il faut savoir composer avec toutes les situations personnelles et professionnelles.
Paul Bron
Conseiller municipal