Or, la réforme territoriale prévoit le remplacement des conseillers départementaux et régionaux par un conseiller territorial. Ce dernier sera élu par un scrutin uninominal ce qui signifie que l’on ne peut voter que pour une seule personne comme pour les élections présidentielles, législatives ou cantonales. Le candidat qui obtient le plus de suffrages exprimés est élu.
L’expérience montre que ce mode de scrutin à pour conséquence directe de réduire la présence des femmes.
Ces conseils se transformeront en assemblées où siégeraient moins de 20 % de femmes. C’est indigne. L’observatoire sur la parité entre les hommes et les femmes, instance nationale, a alerté le gouvernement sur les risques d’une régression en matière de parité pour les élections de 2014.
La situation n’est déjà pas brillante, on compte ainsi:
– 106 femmes sur 577 députés (18.5 %)
– 75 femmes sur 343 sénateurs (21.9 %)
– 5 femmes sur 53 conseillers généraux en l’Isère (9.5 %)
– 12 femmes sur 73 conseillers communautaires à la Métro désignés par chaque conseil municipal représentants les 27 communes. (16.5 %)
Contre cette régression des droits les partis politiques ont un rôle à jouer. Les femmes ne doivent pas être là que dans un souci de parité mais doivent réellement être présentes dans le paysage politique.
Nous sommes tous concernés par ce projet de loi qui va écarter les femmes des responsabilités départementales et régionales, en les cantonnant à des responsabilités communales. Ce mode de scrutin traduit un conservatisme vis à vis de l’accession des femmes à la vie politique.
Restons mobilisés, le débat est loin d’être achevé….
Hakima Necib