Position de GO Citoyenneté pour les élections départementales
Votons à gauche,
malgré la dispersion des forces progressistes
GO ne présente pas de candidat(e)s aux départementales les 22 et 29 Mars, mais il appelle à voter pour celles et ceux qui partagent nos orientations et veulent dépasser les clivages politiques actuels de la gauche.
Un nombre croissant d’électeurs ne se retrouvent plus dans des accords de partis trop éloignés de leurs préoccupations. Une abstention record entrainera mécaniquement, l’arrivée des extrêmes, avec un risque de contagion nationale. Le conseil départemental 38 est menacé par la droite.
Une gauche unie, solidaire et bienveillante doit se recomposer pour être crédible.
Les dernières élections municipales ont bouleversé le paysage politique de Grenoble et de l’agglomération, l’équilibre des forces s’est modifié. L’heure n’est plus aux logiques partisanes.
Nous aurions souhaité un rassemblement dynamique des listes de la gauche grenobloise. Celui-ci n’a pas pu se faire et nous le regrettons.
Soulignons par contre le dynamisme des mouvements citoyens. Cependant lorsque ces citoyens non encartés sont élus, ils se laissent trop souvent récupérer par les partis politiques traditionnels et deviennent inaudibles. Il est nécessaire de construire un véritable réseau indépendant, capable de formuler son propre argumentaire et d’accompagner la formation de ses élu(e)s.
Dans le contexte actuel du redécoupage des cantons, seules des pratiques politiques simples, sobres et solidaires peuvent permettre de dépasser les clivages et construire de nouvelles espérances :
- Redéfinir la notion de partage des richesses et de solidarité.
- Engager une éthique de la pratique politique, dont le non cumul des mandats en nombre et dans la durée.
- Associer les citoyens en amont des décisions.
- Respecter un pacte fiscal au profit des foyers les plus démunis.
Pour nous, à l’échelle de la Métropole, ces valeurs doivent s’exercer, par des actions concrètes :
Éducation : dynamiser le contrat éducatif pour lutter contre les inégalités, notamment autour de projets culturels, adapter les repas des collèges à la diversité et aux circuits courts, faciliter l’accès des élèves porteurs de handicaps, soutenir les enfants en difficulté…
Transports : remobiliser les moyens du Département pour l’agglomération, diversifier les modes de transport, résoudre l’engorgement du nœud du Rondeau, gratuité des transports scolaires…
Solidarités : anticiper le vieillissement et développer de nouvelles formes de logements, promouvoir l’économie sociale et solidaire, améliorer la prise en charge des enfants et des familles, retour des structures de l’action sociale dans la proximité, soutien aux mineurs étrangers isolés, égalité H/F…
Aménagement du territoire : s’engager dans la transition écologique, soutenir les initiatives et les circuits locaux, réduire l’impact énergétique des projets, s’assurer de leur durabilité…
Bonjour,
1 – Je ne crois pas être en désaccord sur les SLS. Ils font partie sans doute des premières divergences que j’ai noté dans ce mandat avec la majorité. D’ailleurs sur mon canton, les centres sociaux de Varces et de Vif ont toujours leurs permanences d’accueil. Je l’ai obtenu malgré la création du SLS de Pont de Claix.
2 – Sur les mineurs étrangers isolés, il n’y a pas eu de désengagement de notre part. Nous prenons en charge actuellement près de 300 jeunes dans notre dispositif, dont 54 jeunes majeurs. Nous y consacrons près de 19M€.
3 – La baisse des subventions à la culture sont très regrettables, j’en conviens. Mais elles concernent aussi les sports et d’autres actions de citoyenneté. Je déplore aussi notre impossibilité à développer le projet de la Maison Champollion à Vif qui pourtant a un intérêt éducatif reconnu et aurait attiré un nombre important de visiteurs, scolaires et autres. Son ouverture aurait eu un impact sur le tourisme et l’emploi certain. Aurait-il fallu augmenter les impôts continuer à garder notre train de vie initial ?
4 – Le financement du SMTC est bien sûr un dossier épineux. Je conteste plus encore la forme qu’a pris ce dossier avec un accord arraché lors des votes des budgets, sans anticipation, qui aurait pu sans doute prévoir de façon plus progressive, la répartition des charges qui nous incombent respectivement.
Dans le contexte actuel de développement de notre département, je rappelle qu’en Nord-Isère, vivent près de 400 000 habitants qui sont encore loin de recevoir les mêmes participations financières que nous pour développer leurs transports en commun et d’autres services y compris sur la culture, alors qu’un nombre important de femmes seules en grandes précarité y vivent. Alors, comment redéployer nos moyens si on ne revoit pas nos participations ? où doivent –être les priorités du département ? faut-il réduire nos dépenses de fonctionnement notamment auprès de nos partenaires d’action sociale pour continuer à financer les transports urbains de l’agglo alors qu’ailleurs nous ne finançons que les transports scolaires ?
5 – Le manque de dynamisme en matière d’éducation n’est certainement pas à nous attribuer en premier. Après des moyens informatiques importants, nous avons développé les contrats éducatifs des collèges, les chéquiers jeunes, aux établissements de s’en saisir. Je constate là des inégalités entre les établissements qui relèvent plus du manque d’ambition des équipes éducatives que des limites budgétaires.
Sur l’éducation spécialisée, tous nos moyens continuent de croitre car nous donnons priorité à la prévention. Enfin, sur l’aide sociale à l’enfance, après avoir augmenté de 10% par an entre 2010 et 2013. Le budget a été contenu. Il continue de croitre de l’ordre de 1.5% par an. Il n’y a donc pas eu de baisse.
6 – Pour le collège Lucie Aubrac, je ne connais pas le dossier… très grenoblois…
Ce mandat a été bien sûr plus difficile à conduire que le mandat précédent. Quand l’argent afflue, on se pose moins de questions, on met en œuvre ses idées et elles s’additionnent. Pour celui-là il a fallu faire des arbitrages qui m’ont bien souvent brisé le cœur… Mais, cette situation nous a demandé d’être plus profonds dans nos choix avec souvent un manque de temps pour réfléchir. C’est mon constat et je l’assume. Je n’ai pas toujours été d’accord avec les orientations prises et j’ai souvent alerté mes collègues sur les limites de certaines décisions comme celle de la réduction de postes de fonctionnaires liées à l’application des 35h, notamment dans le social, à 80 % féminin où les agents ne comptent pas leur temps, ne revendiquent pas la totalité de heures supplémentaires. Elles sont actuellement en difficulté dans leur charge de travail et c’est un dossier à rouvrir après les élections, c’est certain.
Enfin, il nous restent beaucoup de choses à accomplir dans un contexte socioéconomique très difficile. Un défi que je me sens de taille à relever.
Cordialement,
Brigitte Périllié
Oui nous partageons globalement le bilan du CG, mais il y a plusieurs points sur lesquels nous marquons un désaccord, par exemple :
– la restructuration de l’action sociale et des AS à Grenoble
– le désengagement de l’action en faveur des jeunes mineurs isolés étrangers
– la baisse des subventions à la culture
– le retrait du co financement du Smtc
– le manque de dynamisme en matière éducative pour lutter contre les inégalités
– une frilosité quant à décider la délocalisation, à notre avis indispensable, du collège Lucie Aubrac
Nous croyons aussi à la gratuité des transports scolaires sur tout le département.
Le CG 38 est une collectivité très peu endettée qui peut se permettre de contribuer à l’action culturelle et à la solidarité locale et départementale même si cela dépasse ses compétences propres.
Et bien sur en toute équité avec les autres territoires de l’Isère. Mais il est vrai que parfois, nous puissions méconnaitre, les réalités extérieures à notre agglomération…
Merci de vos réactions
GO
Bonjour
Vos propositions me paraissent très raisonnables pour la plupart, mais pas nouvelles et déjà engagées par l’actuelle majorité !
Le seul bémol serait sur les transports de l’agglo, la proposition peut paraître juste mais elle est malheureusement irréaliste, car vous le savez bien, le département doit traiter tous ses territoires de façon équitable et il en est loin aujourd’hui !
Le Nord Isère est loin de recevoir l’équivalent de ce que nous donnons à la Métropole dans ce domaine. Nos compétences obligatoires absorbent beaucoup de crédits… par exemple pour les personnes dépendantes et handicapées : 350 M€.
Alors, je sais que le réalisme n’est pas vendeur en politique, mais faut-il toujours mentir pour être élu ?
Cordialement,
Brigitte Périllié